Je suis arrivée au tango par amour. C’est l’histoire que je raconte (ou que je me raconte) quand quelqu’un-e me demande pourquoi j’ai choisi le tango comme danse à cultiver. J’avais déjà regardé danser le tango avant dans ma vie et j’avais adoré ça mais ma vrai motivation principale pour commencer à pratiquer c’était mon chum. Il dansait déjà depuis quelques années et secrètement je voulais connecter avec lui et me sentir unique et spéciale. Donc, je me suis inscrite à l’école la plus proche de mon quartier et je me suis donné une chance d’essayer le tango argentin. Cette avec honte que j’écris maintenant que je ne connaissais pas grand-chose du tango, de l’histoire ou de sa culture, mais j’étais super enthousiaste à l’idée de pouvoir apprendre une nouvelle danse et d'essayer quelque chose de différent.
J’avais enfin trouvé une activité pour bouger, développer une meilleure conscience corporelle, m’amuser et être en relation avec d’autres gens. C’était aussi le prétexte parfait pour moi pour m’habiller avec des vêtements « sexy », élégants et à talons hauts, dans un contexte où je me sentais relativement en sécurité et je pouvais aussi profiter de ma sensualité. . Le problème c’était que ça m’a pris quelques mois avant que je commence à danser avec fluidité et que je me sens à l’aise. J’étais motivée grâce à mon copain et parce que'en plus, j’étais en amour mais j'avais l’impression d’être une fille de plus qui faisait la file d’attente pour danser avec lui. Je n’étais pas habituée à voir mon chum avoir du plaisir en dansant à peu de proximité avec d’autres filles. Je me sentais très insécurisée.
En plus, très vite je me suis rendue compte que c’est une danse compliquée dans la technique et à cause de la relation avec les autres danseurs. C’est une danse en couple avec beacoup de sensualité et du désir. Il faut non seulement de la coordination et de la connexion, mais aussi de la musicalité, du désir et de l’intention. Les danseurs doivent apprendre à écouter leur propre corps et leur prope rythme au même temps qu’illes écoutent celui de son partenaire et celui de la musique. C’est une danse à proximité. Pour moi, ce n’était pas toujours une expérience positive regarder mon partenaire de vie danser, jouir et avoir du plaisir avec d’autres personnes. J’étais réveillée dans mes zones de vulnerabilité et j’avais besoin de travailler beacoup plus la confiance et l’amour de moi même. Je ne me sentais pas confortable avec certaines situations et je n’étais pas non plus responsable de ce que je vivais non plus.
J’ai beaucoup donnée et souffert dans cette relation. J’ai rêvais à avoir une âme jumelle, un amour unique : libre, loyal, passionant, authénthique, sensuel et profonde, mais je l’éxigeais. Je le demmandais comme si c’était une obligation et n’est pas un cri qui vient du cœur de l’autre personne. Je avais fortement besoin d’une connexion magique et unique mais je ne savais pas encore comment prendre soin de moi. Doucement, je commençais à ammener mes insécurités liées au tango à nos vies de tous le jours. Je me sentais abandonnée et réjetée. Je n’étais pas inclue dans les week-ends avec ses ami.es du tango et Il partait fréquemment sans moi sans m’avoir même invitée. Ça prennait beacoup du place et nous n’étions plus en harmonie.
Je me suis sentie humilliée, abandonnée, réjetée et le pire c’est que je me suis aussi victimisée pendant longtemps. Nous n’étions plus heureux et nous blamions l’autre de nos besoins non comblées et de notre déception.Le plus que je demandais à mon copin de m’accompagner dans mon processus d’apprentissage et de danser avec moi, le plus que je se sentais que ça ne lui tentait pas de le faire. De toute évidence, une relation entretenue de dynamiques dysfonctionnelles, d’attentes irréalistes et de demandes que l’autre ne pouvait pas satisfaire était vouée à l’échec. Nous étions deux danseurs aimants sans espoir de pouvoir s’épanouir ensemble.
La bonne nouvelle, c’est que j’avais déjà commencé à gouter les bienfaits du tango, j’ai avais plus de conscience corporelle, je me connectais à mon corps, au moment présent et je ne connectais pas avec mon chum, mais j’ai commencé à connecter avec ce nouvel univers qui était pour moi le tango et aux autres personnes avec qui j’ai la chance de danser et que je decouvrais doucement. Finalement, un jour, presque sans me rendre compte je dansais pour moi et n’est pas pour vouloir plaîre à mon copain. J’ai décidé que c’était une pratique que je voulais continuer à cultiver dans ma vie, en plus, c’était quelque chose que pouvais faire n’importe où dans le monde et l’idée de voyager et danser le tango là ou j’y vais m’enthousiasme énormmement parceque j’adore voyager. J’ai réussi à prendre en charge mon prope équilibre, ma satisfaction personnelle et je prends soin de mes émotions au tango et dans la vie quotidienne pour qu’elles ne dépendent plus (ou de moins en moins) de l’opinion des autres.
Depuis 5 ans, je danse le tango au moins une fois par semaine et parfois plus. De fois je croisse mon ex dans les soirées, au débout c’était un peu inconfortable. De fois je m’atriste quelque minutes quand je lui regarde et je pense à comment deux personnes qui se sont aimée si tant ne sont même pas capables de se dire bonjour. D’autres fois je ressens la grattitude pour cet homme qui m’a montré la force que j’ai à l’intérieur de moi et qui m’a forcé à m’améliorer. Des fois, il y a rien pour moi et je me ses complètemment indiférente. Je suis convaincue que le tango est un amplificateur d’émotions préalables agréables et désagréables et que mon histoire d’amour melangé au tango se repète constamment entre les couples qui dansent.
Le tango peut être source de beaucoup de plaisir et joie mais il peut aussi devenir rapidement le réflet de nos carences et de nos insécurités, sur tout si nous sommes en couple avec un-e autre danseur de tango, comme c’était mon cas. Aujourd’hui, pour moi, chaque personne et chaque relation est unique et spéciale, j’ai arrêté de blâmer mon partenaire de danse si je n’obtiens pas la connexion dont j’ai besoin à ce moment-là. Danser le tango m’a fait prendre conscience de mes limites personnelles, de ce que j’accepte et de ce que je refuse, de ce que je veux près et de ce que je ne veux pas. Il me montre clairement la différence entre les relations que je veux cultiver et celles qui sont purement circonstancielles. C’est un outil de développement personelle.
Dans mon cœur, il n’y a qu’un grand merci pour toutes les personnes que j’ai pu rencontrer grâce à cette danse, pour celles qui sont parties et pour celles qui viendront. Je suis encore une passionnée (amateure expérimentée) une milonguera. Je ne suis pas ni prof de tango, ni danseuse professionnelle, ni organisatrice d’événemments et je ne prétends pas l’être. Je suis thérapeute en relation d’aide, spécialiste en thérapie relationnelle, et j’ utilise et cultive le tango comme un autre outil pour continuer mon cheminement personnel. Il m’a beaucoup appris sur moi et sur prendre soin de mon équilibre émotionelle, personelle, relationelle, corporelle, mais il m’a appris surtout à comprendre et à departager ma responsabilité personelle à celui de l’autre personne. Il m’a aidé à retrouver ma liberté et surtout à me rappeler que dans toute relation, il faut être toujours deux pour pouvoir danser une belle danse et synchroniser.
Comments